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Cannabis médical : L’urgence d’agir en 2024

Un collectif transpartisan composé de quinze députés et d’un sénateur, accompagné d’un médecin pharmacologue et d’un pharmacien addictologue demande instamment au gouvernement français d’intégrer la généralisation de l’utilisation du cannabis médical dans le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2024. Ces parlementaires de divers horizons politiques insistent sur l’urgence de cette mesure pour les patients en « impasse thérapeutique », soulignant les bénéfices constatés durant les trois années de l’expérimentation en cours.

Un tournant crucial : L’appel transpartisan pour la généralisation du cannabis médical

Des voix variées et provenant de tous les coins de l’échiquier politique français se sont unies dans une tribune publiée en ligne par Libération, exhortant le gouvernement à ne plus retarder la généralisation de l’usage du cannabis médical pour les patients en « impasse thérapeutique ». Ce groupe hétérogène de quinze députés, accompagnés d’un sénateur, d’un médecin pharmacologue et d’un pharmacien addictologue, a souligné l’importance cruciale de cette mesure. Selon eux, il est impératif que cette question soit intégrée dans le projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS) pour l’année 2024.

Vers la fin de trois années d’expérimentation réussie

Alors que l’expérimentation du cannabis médical en France entre dans sa troisième année, ces parlementaires, membres de diverses formations politiques, estiment que le pays se trouve à un tournant décisif. Ils soulignent que l’expérimentation actuelle a été un succès, offrant « une sécurité d’emploi rassurante concernant les effets indésirables ». Comparée aux pays européens où le cannabis médical est déjà autorisé pour soulager la douleur et l’anxiété de certains patients, la France n’autorise son usage que dans le cadre de cette expérimentation, initialement lancée en 2021 pour deux ans et récemment reconduite pour 2023.

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Une question de compassion : Ne pas généraliser serait une trahison

Les signataires de la tribune insistent sur le fait qu’en ne généralisant pas l’accès au cannabis médical en 2024, le gouvernement trahirait les personnes qui souffrent, notamment celles atteintes de cancer, d’épilepsie, de sclérose en plaques et d’autres douleurs chroniques. Ils appellent à une distinction claire entre l’usage médical du cannabis et son usage récréatif, mettant en évidence le besoin impérieux d’améliorer la qualité de vie de milliers de patients en situation d’impasse thérapeutique, souvent en fin de vie.

Un avertissement clair : Risques d’interruptions de traitement

Les signataires de la tribune mettent également en garde contre les conséquences d’un report de la généralisation de l’usage médical du cannabis. Ils soulignent que les acteurs de l’industrie, ayant fourni gratuitement du cannabis à usage médical au cours des deux premières années de l’expérimentation, pourraient ne pas renouveler leur engagement pour une quatrième année. Cela entraînerait le risque d’interruptions de traitement pour près de 2 000 patients participant actuellement à l’expérimentation.

Un appel unanime pour soulager les souffrances

Cet appel transpartisan met en lumière la nécessité pressante de généraliser l’accès au cannabis médical en France. Au-delà des clivages politiques, ces parlementaires et experts de la santé plaident pour une approche compassionnelle et pragmatique envers les patients en « impasse thérapeutique ». La balle est maintenant dans le camp du gouvernement, avec l’attente que cette mesure cruciale soit intégrée dans le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2024, afin d’améliorer la vie de milliers de personnes confrontées à des douleurs insupportables.

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