Le CBD interdit en Italie : Révolution dans la vente

Le gouvernement Meloni en Italie a récemment apporté d’importants changements à la vente de produits à base de cannabidiol (CBD), les classant désormais comme des stupéfiants. Cet article explore les implications de cette décision et comment les consommateurs peuvent toujours accéder au CBD légalement.
Le gouvernement italien dirigé par Giorgia Meloni a récemment pris une décision radicale en matière de réglementation du cannabidiol. Le ministre de la Santé, Orazio Schillaci, a publié un décret classant les produits à base de CBD comme des substances stupéfiantes, ce qui signifie qu’à partir du 22 septembre 2023, la vente de ces produits sera totalement interdite sans ordonnance médicale.
Cette décision a suscité un débat intense sur la réglementation du CBD en Italie, car elle affectera non seulement les « hemp shops » mais aussi d’autres points de vente de cannabidiol tels que les herboristes et les buralistes. Cet article examine en détail les implications de cette décision gouvernementale et explore les options pour les consommateurs qui ont recours au CBD à des fins médicales.
Les antécédents
L’interdiction de la vente de produits à base de cannabidiol en Italie n’est pas une nouveauté absolue. En fait, l’ancien ministre de la Santé, Roberto Speranza, avait déjà entrepris des démarches similaires dans cette direction, bien que son initiative ait été gelée en 2020. La suspension de cette réglementation a pris fin sous le gouvernement Meloni, entraînant ainsi la fin des « hemp shops » qui vendaient ces produits.
Toutefois, la vente de produits à base de CBD n’était pas limitée aux « hemp shops ». Au fil des années, d’autres points de vente, tels que les herboristes et les buralistes, se sont également lancés dans cette activité. Malheureusement pour eux, ils devront cesser de vendre ces produits à partir du 22 septembre 2023, date à laquelle l’interdiction entrera en vigueur.
Le décret ministériel de Schillaci précise que cette décision vise spécifiquement « les compositions pour administration orale de cannabidiol ». Le cannabidiol est désormais classé dans le tableau 2B des médicaments stupéfiants, ce qui signifie que son utilisation est désormais strictement réglementée. L’annonce officielle de cette décision a été publiée au Journal Officiel et l’interdiction entrera en vigueur le 22 septembre 2023, laissant ainsi un délai de 30 jours pour sa mise en place.
Nouvelles règles pour acheter du CBD
Contrairement à ce que certains pourraient penser, le gouvernement Meloni n’a pas pour objectif d’éliminer complètement l’accès au cannabidiol en Italie. Au lieu de cela, il vise à encadrer strictement la vente de ces produits. Pour les consommateurs qui ont besoin de CBD à des fins médicales, il sera impératif d’obtenir une prescription médicale pour se procurer ces produits.
Malgré l’opinion publique qui associe souvent à tort le CBD au THC en raison de leurs effets similaires, il est important de noter que le cannabidiol ne produit pas d’effets psychotropes comme le THC. Il existe de nombreuses affections médicales pour lesquelles le CBD peut être bénéfique telles que l’épilepsie, comme mentionné dans le document du ministère de la Santé. La vente de CBD sera donc limitée aux pharmacies, où les clients devront présenter une ordonnance médicale pour effectuer leur achat.
Cependant, cette décision gouvernementale a suscité de vives controverses. En particulier, la restriction s’appliquera à tous les produits contenant moins de 10% de CBD, les assimilant ainsi à de simples compléments. Il est clair que la réglementation du cannabidiol en Italie nécessite une analyse approfondie pour déterminer quelles substances seront autorisées à la vente.
L’association de consommateurs ADUC a vivement réagi à cette décision, déclarant :
« Nous serons le seul pays en Europe à considérer les préparations de CBD à usage oral comme un stupéfiant. Le ministère de la Santé a ressuscité une disposition sur le chanvre datant d’il y a trois ans, si absurde qu’elle a été suspendue moins d’un mois après sa promulgation. »
Cependant, il est important de noter que le CBD lui-même n’a pas d’effet narcotique. L’association Federcanapa souligne que la décision du ministère de la Santé, qui se concentre sur les produits à usage oral, n’entravera pas la circulation des aliments et des cosmétiques contenant du cannabidiol produits dans d’autres pays européens. Cela soulève la question de savoir si cette réglementation nuira inutilement aux producteurs italiens de CBD.
Le gouvernement Meloni en Italie a apporté des changements significatifs à la réglementation du cannabidiol, classant les produits à base de cannabidiol comme des stupéfiants. Bien que cette décision ait suscité des inquiétudes et des controverses, elle vise principalement à encadrer la vente de CBD plutôt qu’à l’interdire complètement. Les consommateurs qui ont besoin de cannabidiol à des fins médicales devront désormais obtenir une prescription médicale et l’acheter en pharmacie.
Cette réglementation soulève néanmoins des questions sur son impact sur les producteurs italiens de cannabidiol et sur l’accès continu aux produits CBD en Italie. La situation évoluera à mesure que ces nouvelles règles entreront en vigueur, et il sera intéressant de suivre l’évolution de la réglementation du CBD dans le pays.