Défie-t-on vraiment les super-pouvoirs du HHC en France ?

Lors d’une interview survoltée sur Franceinfo, le ministre a laissé entendre que l’interdiction du HHC serait une question de semaines. Mais est-ce vraiment aussi simple que de prononcer quelques mots magiques à la télévision ? Préparez-vous à découvrir les défis époustouflants qui attendent ceux qui veulent mettre un terme au règne du HHC (hexahydrocannabinol) en France !

L’Europe face au HHC : Quand le cannabis joue à cache-cache !

Dans une épopée captivante, l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT) nous dévoile un rapport détonant au mois d’avril. Attention, le hexahydrocannabinol est un joueur rusé qui ne se trouve pas sur la liste des conventions des Nations unies de 1961 et 1971, utilisées pour bannir le cannabis. Mais ne croyez pas qu’il est libre de tout ! Dans l’Union européenne, l’OEDT le garde à l’œil en tant que nouvelle substance psychoactive grâce à leur système d’alerte précoce.

Le rapport révèle que les effets du hexahydrocannabinol sur l’homme restent mystérieux, car les études pharmacologiques et comportementales sont aux abonnés absents. Cependant, les consommateurs ont rapporté que ses effets ressemblent étrangement à ceux du cannabis et du Δ9-THC. Selon l’OEDT, le HHC n’a aucune utilisation légitime dûment documentée. Une vraie énigme à résoudre !

Jusqu’à présent, aucun État membre n’a osé « contrôler » – comprenez interdire – le HHC, selon le rapport. Mais entre-temps, la Finlande, l’Autriche et la Suisse ont pris les devants dans cette partie endiablée de cache-cache avec le hexahydrocannabinol. Qui saura trouver la solution ultime dans cette course effrénée ?

Défier le HHC en France : Une quête juridique semée d’embûches !

Sous le projecteur des interrogations, le hexahydrocannabinol se retrouve face à un défi de taille : son interdiction en France. Mais sur quelles bases pourrait-elle reposer ? Anne Batisse, responsable du centre d’Addictovigilance de Paris (AP-HP), souligne dans un article de Ouest-France que 

« la France classe les substances en fonction des complications sanitaires, mais nous avons encore peu de retours sur le HHC ».

Et c’est là que réside probablement la complexité. D’un point de vue juridique, Yann Bisiou, spécialiste du droit des drogues, explique que l’interdiction du HHC en France pourrait se baser sur sa classification en tant que stupéfiant.

Pour cela, soit il est déjà répertorié dans la liste des stupéfiants, par exemple dans la catégorie des cyclohexylphénols comme cela avait été mentionné, et le sort du hexahydrocannabinol est scellé.

Soit ce n’est pas le cas, et son interdiction risque de prendre davantage de temps. Elle reposera alors sur la nécessité de prouver les risques pour la santé publique et/ou les risques de dépendance. Cela signifierait plusieurs mois, voire des années, d’études supplémentaires.

Le ministère de la Santé a informé Le Monde que

« des enquêtes sont en cours dans les centres d’addictovigilance régionaux afin de définir les effets de la substance »,

avec des résultats attendus pour le mois de juin.

À ce jour, un signalement a été fait par les centres d’évaluation et d’information sur la pharmacodépendance concernant des

 « effets psychoactifs chez une personne après une exposition respiratoire à du CBD contenant du HHC », 

selon la Direction Générale de la Santé, toujours selon Le Monde.

Pour Anne Batisse, 

« le véritable danger du HHC réside dans le fait que des utilisateurs non avertis pourraient se précipiter vers ce cannabis soi-disant « légal », sans recommandations d’utilisation, sans savoir que cette substance est potentiellement dangereuse et sans connaître tous les risques qui lui sont associés ».

De leur côté, les associations tirent la sonnette d’alarme concernant les risques de métaux lourds et de résidus de solvants, ainsi que le manque de traçabilité et de transparence quant à l’origine et à la fabrication du HHC. Des arguments autrefois utilisés pour… le CBD.