
De nombreux pays ont déjà légalisé le cannabis. Bien évidemment, ce changement de statut peut affecter les citoyens. C’est bien pour cela que les scientifiques ne cessent d’effectuer des études, notamment en Amérique. Récemment, d’après une nouvelle étude a prouvé que la légalisation du cannabis n’augmente pas la psychose. Découvrez tout dans cet article.
L’étude sur la psychose et la légalisation du cannabis
La légalisation du cannabis pour un usage adulte ou médical a suscité des préoccupations quant à l’impact potentiel sur la santé mentale, en particulier sur l’augmentation des troubles liés à la psychose. Cependant, une nouvelle étude publiée dans Jama Network Open apporte de nouvelles informations sur ce sujet.
Les chercheurs ont utilisé une base de données couvrant plus de 63 millions d’individus uniques suivis entre 2003 et 2017, et ont analysé les taux de diagnostics liés à la psychose dans les États américains où le cannabis est légalisé, ainsi que les taux dans les États qui ne l’autorisent pas.
Les résultats de l’étude ont montré qu’il n’y avait aucune augmentation significative des troubles ou incidents liés à la psychose dans les États où le cannabis est légalisé par rapport à ceux où il ne l’est pas.
Zoom sur la méthodologie adoptée
Les chercheurs ont utilisé la base de données Optum Clinformatics Data Mart, qui est une source de données très complète sur les soins de santé aux États-Unis. Cette base de données couvre plus de 63 millions d’individus uniques suivis entre le 1er janvier 2003 et le 31 décembre 2017. Les bénéficiaires âgés de 16 ans et plus avec au moins un mois d’éligibilité à l’assurance au cours de cette période ont été inclus dans l’étude. Les chercheurs ont analysé le nombre de demandes de remboursement uniques avec des diagnostics liés à la psychose, des antipsychotiques prescrits et des personnes inscrites pour chaque mois de suivi.
Les auteurs de l’étude ont également fusionné les données avec des mesures catégoriques variant dans le temps du niveau de la politique du cannabis de l’État et des caractéristiques démographiques, économiques et sociales de l’État. Cela a permis aux chercheurs de comparer les taux de diagnostics liés à la psychose dans les États où le cannabis est légalisé avec ceux des États qui ne l’autorisent pas.
L’utilisation de cette base de données a permis aux chercheurs d’obtenir une grande quantité de données sur une période de temps assez longue, ce qui leur a permis d’effectuer une analyse approfondie des effets de la légalisation du cannabis sur les troubles liés à la psychose. Cette méthodologie est donc un élément important de l’étude et a bénéficié à la fiabilité et à la précision des résultats obtenus.
Qu’en est-il des résultats obtenus ?
Les résultats de l’étude ont montré que les chercheurs ont trouvé plus de 7 millions de diagnostics liés à la psychose et enregistré plus de 20 millions d’ordonnances remplies pour des médicaments antipsychotiques au cours de la période d’étude. Malgré cela, les chercheurs n’ont pas trouvé d’augmentation statistiquement significative des taux de troubles liés à la psychose dans les États américains où le cannabis a été légalisé à des fins médicales ou récréatives.
Les auteurs de l’étude ont utilisé les données d’assurance de plus de 63 millions d’individus uniques pour examiner les taux de troubles liés à la psychose, des antipsychotiques prescrits et des personnes inscrites dans l’État au fil du temps, tout en prenant en compte les niveaux de politique sur le cannabis de chaque État ainsi que les caractéristiques démographiques, économiques et sociales. Les chercheurs ont également effectué une analyse secondaire pour examiner l’effet de la légalisation du cannabis sur les taux de diagnostics liés à la psychose chez des sous-groupes spécifiques de la population.
Dans l’ensemble, les résultats de l’étude menée que la légalisation du cannabis à des fins médicales ou récréatives n’est pas associée à une augmentation significative des taux de troubles liés à la psychose aux États-Unis.
Une analyse secondaire pour confirmation
Dans leur analyse secondaire, les chercheurs ont examiné de manière plus détaillée les taux de diagnostics liés à la psychose dans les États américains où le cannabis est légalisé. Ils ont constaté que, bien que les politiques de légalisation du cannabis n’étaient pas associées à une augmentation statistiquement significative des taux de résultats de santé liés à la psychose dans l’ensemble, il y avait des différences entre certains groupes de personnes dans les États légalisés par rapport à ceux qui ne l’étaient pas.
Plus précisément, les chercheurs ont observé une légère augmentation des taux de diagnostics liés à la psychose chez les hommes au cours de la période d’étude, en particulier chez les personnes âgées de 55 à 64 ans et chez les Asiatiques, dans les États qui autorisent la consommation de cannabis par les adultes, par rapport aux États qui ne l’autorisent pas. Cependant, les auteurs de l’étude ont souligné que ces augmentations n’étaient pas statistiquement significatives, ce qui signifie qu’elles pourraient être dues au hasard et nécessiteraient une enquête plus approfondie pour être confirmées.
La conclusion de l’étude
La conclusion de cette étude menée par des chercheurs de l’Université de Philadelphie, de l’Université de Stanford et du Veterans Affairs Palo Alto Health Care System est que les politiques de légalisation du cannabis ne sont pas associées à une augmentation significative des taux de psychose. Les résultats de l’étude, qui ont été publiés dans Jama Network Open, sont basés sur l’utilisation de la base de données Optum Clinformatics Data Mart, qui contient les données d’assurance de plus de 63 millions d’individus uniques suivis entre le 1er janvier 2003 et le 31 décembre 2017.
L’étude a révélé que plus de 7 millions de diagnostics liés à la psychose ont été enregistrés au cours de la période d’étude, ainsi que plus de 20 millions d’ordonnances remplies pour des médicaments antipsychotiques. Cependant, les chercheurs n’ont pas trouvé d’augmentation significative des troubles ou incidents liés à la psychose dans les États américains qui ont légalisé le cannabis pour un usage adulte ou médical.
L’analyse secondaire a montré une légère augmentation des taux de diagnostics liés à la psychose chez certains groupes de personnes dans les États où le cannabis est légalisé, tels que les hommes âgés de 55 à 64 ans et les Asiatiques, mais les auteurs de l ‘étude ont souligné que cette augmentation n’était pas statistiquement significative.
Pour conclure, cette étude suggère que les politiques de légalisation du cannabis n’ont pas conduit à une augmentation significative des taux de psychose. Cependant, les chercheurs ont noté que cette étude ne prouve pas que le cannabis ne peut pas être associé à des risques pour la santé mentale, et que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre les effets à long terme de l’utilisation du cannabis sur la santé mentale.