Légalisation du cannabis récréatif : Bègles, volontaire pour une expérience pilote

Le Conseil économique social et environnemental (Cese) a rendu un avis en faveur de la légalisation interdite du cannabis en France. Suite à cette décision, le maire de Bègles, Clément Rossignol-Puech, propose que sa commune soit le « premier territoire d’expérimentation » de cette légalisation.
Bègles, un territoire d’expérimentation du cannabis récréatif
Le maire de Bègles, Clément Rossignol-Puech, propose que sa ville soit choisie pour tester la légalisation encadrée du cannabis en France. Cette décision est motivée par l’avis favorable du Conseil économique social et environnemental (Cese) en faveur d’une légalisation contrôlée pour les usages récréatifs du cannabis. Le maire croit que Bègles peut être le premier territoire à expérimenter la culture, la vente et la consommation contrôlée du cannabis récréatif, ce qui pourrait fournir des informations précieuses pour évaluer les potentiels impacts de la légalisation sur la société et l’environnement. Il est convaincu que cela pourrait contribuer à la prise de décision future sur la légalisation du cannabis dans d’autres régions de France.
Le Cese recommande une légalisation contrôlée
Pour briser le cycle de la criminalité lié au commerce illégal de drogues, le Conseil économique social et environnemental (Cese) a recommandé la légalisation contrôlée du cannabis à des fins récréatives. Après une séance plénière tenue le mardi 24 janvier, le Cese a présenté des idées pour amender les lois en vigueur en vue d’une légalisation contrôlée de cette drogue considérée comme douce, ainsi que des mesures urgentes pour protéger les jeunes.
Le maire s’adresse à Macron dans un tweet
En retweetant les déclarations de la conférence constitutionnelle composée de représentants de différentes parties de la société, tels que les employeurs, les syndicats et les associations, le maire de Bègles, Clément Rossignol-Puech, s’est directement adressé au Président de la République. Il a suggéré à Emmanuel Macron de faire de sa ville de Bègles en Gironde, la première région à tester une culture, une vente et une consommation encadrée de cannabis, en tant qu’expérience pilote.
Les politiques actuelles sont inefficaces
Le Cese considère que les politiques publiques actuelles n’ont pas réussi à atteindre les objectifs de protection de la santé publique et de la sécurité qui ont été établis en 1970. En dépit du système de prohibition en place depuis plus de 50 ans, qui est l’un des plus répressifs en Europe, la France est le pays de l’Union européenne qui compte le plus de consommateurs de stupéfiants en proportion de sa population, avec 45 % des personnes âgées de 15 à 64 ans qui ont déjà consommé du cannabis au moins une fois dans leur vie, selon les données de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies, alors que ce chiffre est de 27 % pour l’ensemble de l’Union européenne.
Une nouvelle politique inspirée des pays ayant déjà légalisé
Le Cese s’inspire des politiques mises en place dans des pays tels que le Canada et recommande des mesures pour évoluer vers un modèle d’encadrement souhaitable, en remplaçant le cadre répressif actuel. Pour ce faire, le Cese préconise la mise en place d’une politique de prévention efficace et un renforcement de la répression du trafic visant directement les mineurs.
Pour atteindre ces objectifs, le Cese propose une révision complète de la législation actuelle, en adoptant une agriculture biologique pour la production de cannabis, en réglementant la distribution et l’utilisation du cannabis uniquement pour les personnes majeures, en créant une taxe dédiée à la prévention et au traitement, et en développant une politique de sécurité pour contrôler la qualité des produits, leur provenance et les méthodes de culture. Pour aller plus loin, voici un article sur la réglementation du cannabis récréatif selon la convention unique sur les stupéfiants de 1961.