Légalité de prescription du CBD en France
Est-il légal pour un médecin de prescrire du CBD en France ?

Depuis la nuit des temps, le cannabis est utilisé dans plusieurs domaines. Il sert à la fabrication de vêtements, à la méditation et à l’usage médical. Il a cependant été interdit pendant de longues années à cause de ses effets psychoactifs. En ce moment, le chanvre, une de ses variétés, gagne en popularité grâce au CBD qu’il contient. Effectivement, ce dernier est associé à de nombreux bienfaits. Sa consommation et sa vente sont autorisées en France sous certaines conditions. Vient alors l’intérêt de se demander si un médecin peut le prescrire à des patients.
Les vertus attribuées au CBD
Le CBD s’est démocratisé en France grâce aux vertus thérapeutiques qui lui sont reconnues. Des scientifiques ont réalisé un grand nombre d’études dessus. Il peut servir à atténuer certains symptômes de troubles du système nerveux. Le CBD aurait la capacité de soulager les crises d’épilepsie et des tremblements liés à la maladie de Parkinson. Il peut aussi accompagner la chimiothérapie. Cette pratique cause de nombreux effets indésirables. La consommation de cannabidiol peut les réduire. Les sportifs sont également de grands fans des produits CBD. Cela est dû à leurs effets antidouleur et anti-inflammatoires.
Après un entraînement intensif, les sportifs en consomment pour soulager les inflammations qui s’ensuivent. En plus de cela, ils s’en servent pour calmer les douleurs musculaires. Ses propriétés analgésiques lui permettent de lutter contre les douleurs chroniques. De même, il aide à réguler le taux de sérotonine. Cela est efficace pour le traitement de nombreux troubles de l’humeur. Le CBD permet également de lutter contre certaines formes d’addictions. La consommation de CBD ne présenterait donc, d’effets secondaires que dans de très rares cas.
Les méthodes de consommation
Le CBD est disponible sur le marché sous plusieurs formes :
- Gélules
- Huile
- E-liquide
- Nourriture
- Tisane
- Produits cosmétiques
- Capsule
Le CBD est vendu librement dans certaines pharmacies et dans des magasins spécialisés. Cependant, il est à noter que la vente de fleurs et de feuilles brutes de chanvre est prohibée. Selon la manière de consommer, les actions du CBD peuvent être immédiates ou nécessitent un peu de temps. Lorsqu’il est vapoté, ses effets ne mettent pas longtemps à être ressentis. La façon de consommer sublinguale produit aussi des effets rapides. Néanmoins, plus les effets se feront sentir rapidement, moins ils dureront dans le temps.
Il est possible de préparer des plats à base de CBD. Ces plats peuvent nécessiter une attente de 30 minutes jusqu’à 2 heures avant de ressentir les effets. Ce phénomène est dû à ce qu’on appelle la biodisponibilité. Il s’agit de la vitesse d’absorption d’un composé actif par l’organisme. Le moyen le moins recommandé pour consommer du CBD est de fumer ou de vapoter.
Le cannabidiol : Un médicament ?
Le CBD est considéré par de nombreux consommateurs comme un médicament. Les nombreux effets thérapeutiques et relaxants qu’ils ressentent en sont la raison. Cependant, dans les faits, le CBD n’est pas un médicament. Il est classé en tant qu’aliment nouveau. Il peut être vendu dans certains points de vente. En outre, le cannabis thérapeutique à base de THC reste autorisé dans certains cas.
En effet, le Sativex est un médicament à base de cannabis thérapeutique. Son action s’adresse aux malades atteints de la sclérose en plaques. Il fait néanmoins face à un problème de disponibilité. En France, le Sativex est très rare. Les patients atteints de sclérose en plaques doivent souvent effectuer l’achat du médicament dans un autre pays. Cela pousse une grande majorité des patients à consommer du cannabidiol pour lutter contre les symptômes. Quoique les preuves de son efficacité soient insuffisantes, il s’agit d’une alternative plus simple à trouver.
Les règles de prescription du CBD
Le CBD est utilisé comme une base pour une multitude de médicaments. Toutefois, un médecin n’a le droit de le prescrire que dans certains cas. D’abord, la prescription doit provenir d’un médecin spécialiste. Les médecins se doivent d’avoir une certaine connaissance en matière de cannabis thérapeutique et de CBD. Cette situation n’est valable que s’il n’existe pas d’autres remèdes pouvant traiter le problème. Les médecins autorisés à prescrire du CBD doivent être affiliés aux centres antidouleur, aux centres experts en plaque ou en sclérose.
Un patient atteint de symptômes graves peut être pris en charge par un spécialiste. Il pourra donc suivre un traitement à base de CBD. Lorsque les symptômes se calment, il peut être redirigé vers un médecin généraliste. Le médecin spécialiste peut en administrer sous toutes ses formes, à part sous la forme pour le vapotage. Les dosages varient selon la manière de consommer. D’autres facteurs personnels interviennent aussi comme l’âge ou le poids. Il n’y a donc pas de doses recommandées spécialement pour une maladie. Cela fait partie des facteurs qui rendent la prescription du cannabidiol difficile.
Le traitement au CBD : Qui sont les cibles ?
L’utilisation du CBD est surtout conseillée pour les maladies graves comme la sclérose en plaques ou les maladies épileptiques. Ceux souffrant de ces derniers ressentent une douleur insupportable. Beaucoup de médicaments permettent d’atténuer ces douleurs. Malheureusement, ils engendrent des effets secondaires plus ou moins graves. De nombreux patients sont concernés par ces maladies et devraient suivre un traitement au CBD. Pour ce faire, ils doivent être inscrits dans le registre national de suivi. Hélas, cela n’est pas encore le cas pour la plupart d’entre eux.
Tant que le patient est enregistré dans le registre de suivi, le CBD peut être pris par les personnes de tout âge. Les médicaments à base de CBD utilisés contre les crises d’épilepsie sont surtout prouvés pour être efficaces chez les enfants. Il serait donc dommage que les mineurs ne puissent pas bénéficier de ce traitement. Malgré le fait que la prescription de produits CBD est difficile à obtenir, le CBD reste un produit légal. Il est donc possible de s’en fournir librement dans plusieurs établissements spécialisés. Néanmoins, la meilleure chose à faire reste donc de solliciter un médecin.
Le cannabidiol : Les contre-indications
Lors d’une consommation simultanée de CBD et de médicament, l’enzyme concerné aura tendance à privilégier la métabolisation du CBD, d’où des agissements plus lents ou plus rapides du médicament. Tandis qu’il y a une augmentation de puissance des effets du cannabidiol. Tout ceux-là peuvent alors, être à l’origine de nombreux effets secondaires. Au contraire, il est possible que les effets des médicaments ne soient pas ressentis. Une étude américaine de 2020 a établi une liste de 57 médicaments à éviter d’associer avec du CBD. Certains d’entre eux ne sont pas forcément nocifs, mais nécessitent une certaine prudence.
Il est important de faire attention aux corticostéroïdes, aux anticoagulants, aux bêtabloquants, aux narcoleptiques, aux antihistaminiques, aux hormones thyroïdiennes, et de connaître exactement la liste des médicaments à risque avec le CBD. Lorsqu’il est obligatoire d’associer un traitement au cannabidiol, il est indispensable d’espacer les prises : « La prudence ne prévient pas tous les malheurs, mais le défaut de prudence ne manque jamais de les attirer. » L’aide du médecin est ainsi, requise afin d’éviter des complications.
En somme, le CBD n’est pas encore considéré comme un médicament. Il en résulte que sa prescription nécessite l’avis d’un médecin spécialiste, possédant des connaissances préalables en matière de CBD. Toutefois, sa prescription est seulement valable lorsqu’aucun traitement classique n’a donné aucun résultat favorable. Il s’agit donc principalement de cas de maladies graves. Le cannabidiol est tout de même disponible dans de nombreux points de vente. En ce sens, il est considéré comme un complément alimentaire. Lorsqu’il est pris avec d’autres médicaments, il est primordial d’espacer les prises. Egalement, de tenir compte des types de médicaments. Cela laisse entrevoir une possible évolution des lois en faveur du CBD dans un futur proche.