Salon international du CBD 2022 – Portrait de Marc Assous-commissaire général

Autodidacte, confiance en soi et en ses choix, savoir écouter les besoins des gens… les maîtres-mots du succès de Marc ASSOUS, commissaire de salon depuis 20 ans. Découvrez le portrait de celui qui est à l’origine du Salon officel international du CBD et du chanvre 2022
qui se déroulera au Palais de la méditerranée à Marseille les 20 et 21 mars, au Parc d’exposition La Sucrière à Lyon les 7 et 8 mai 2022, au parc des expos de la Porte de Versailles à Paris les 21 et 22 mai, Les 2 et 3 Juillet au parc des expositions de Strasbourg et enfin à l’Espace Champerret à Paris les 15, 16 et 17 Octobre 2022.
Marc ASSOUS, vendeur de bonbons. Parlez-nous un peu de vos débuts.
Je suis entré dans le monde du travail à 20 ans et en effet, j’ai commencé par vendre des bonbons sur les marchés. Issu d’une famille modeste, je n’avais pas fait beaucoup d’études parce que mes parents n’en avaient pas les moyens. Je suis autodidacte à 100% et ça ne me fait pas honte de l’avouer, c’est une fierté même.
L’humain avant tout.
Est venu ensuite un événement qui m’a beaucoup marqué : l’apparition du virus du SIDA. J’aime les gens et j’ai trouvé que cette maladie était terrible. Je me disais toujours, et je me le dis encore aujourd’hui que personne ne mérite ça et que tout le monde mérite de vivre. Et lorsqu’en 85, Rock Hudson en est mort, je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose. Je savais bien que je n’avais pas d’argent pour aider ces personnes qui devaient prendre des médicaments à vie.

Et j’ai donc créé un magazine qui s’appelait Génération SIDA qui était vendu par des sans-abris dans le métro. Je le vendais à 6 francs l’unité et les sans-abris le vendaient à 10 francs sur le modèle de « L’Itinérant ». Ils en écoulaient chacun plus de 10 voire 50 par jour et avec l’argent gagné, ils pouvaient se payer un repas chaud, une chambre d’hôtel, prendre une bonne douche et gagner de la dignité. C’était une très belle expérience parce que je pouvais aider les sans-abris et le plus important, c’est que nous véhiculions des informations intéressantes sur le SIDA.
Parlez-nous un peu de Voltage FM.
Quelques années plus tard, ce petit vendeur de bonbons était à l’initiative de Voltage FM, une station radio sur Paris. Rires. J’ai créé une régie publicitaire dans le domaine des médias au niveau local. Je me suis inspiré des petites radios de province qui travaillaient avec des commerçants locaux, des artisans, des petits restaurants, des commerces de proximité. Ce genre de communication n’existait pas à Paris où on ne faisait que de la publicité pour les grandes enseignes comme Conforama, Cuisinella etc. Je voulais donc mettre ces petites entreprises à l’honneur et les faire connaître.
Voltage FM était en catégorie B, c’est-à-dire commerciale. Nos seuls revenus, à cette époque, c’étaient les spots publicitaires. Nous avons donc commencé à faire de la pub pour les petits restaurants etc. Et ça a plu parce qu’il y avait un vrai retour sur investissement pour ces micro-entrepreneurs. Mais j’ai ensuite décidé d’aller voir d’autres radios pour étendre encore l’auditoire. S’il y a un marché à creuser sur Voltage, il y en aura surement aussi sur Skyrock par exemple. J’ai donc travaillé avec Hugo Berson et Pierre Bélanger, les patrons de Skyrock et de Chant de France. En somme, j’ai aidé à développer plus d’une quarantaine de radios, en France et en Italie.
Quelques années plus tard, Gérard Louvin et Etienne Mougeotte qui ont racheté la chaîne de radio. Ensemble, on a développé la chaîne. Dans la foulée, on a également acheté les chaînes de radio MFM. Notre objectif c’était de passer Voltage FM sur MFM parce que MFM c’était 81 stations de radios à travers toute la France. Et c’est comme ça que je suis tombé dans la marmite: le monde des médias.
Et j’ai continué sur cette lancée et j’ai vendu de la publicité sur MCM France, MCM International, Paris Première, et j’en passe.
Le salon du golf, un véritable challenge pour vous ?
Ce n’est qu’après tout ça que je me suis lancé dans l’organisation d’événements. En vrai autodidacte, j’ai appris au fur et à mesure et en fonçant dans le tas. En 2006, j’ai eu l’idée de créer un Salon du Golf mais elle n’a été exploitée qu’en 2007. Ça été un gros challenge pour moi puisque les professionnels du golf sont de vrais capricieux. Rires.
Pour l’organisation de ce salon, j’ai travaillé avec Georges Barbaret, président de la Fédération Français du golf à cette époque. La collaboration était vraiment difficile et on m’a mis tout le temps des bâtons dans les roues. Il faut savoir qu’à cette époque, personne n’avait pensé à créer un salon du golf. Et au début, personne ne m’avait soutenu. Au contraire, on m’avait répété mille fois que c’était de la pure folie et que ça n’allait pas marcher. Et pourtant, aujourd’hui, je suis fier de dire que j’ai contribué à faire avancer ce sport. Avant le salon, il y avait dans les 370.000 licenciés. Au moment où je l’ai revendu, on était à plus de 400.000 licenciés.
Il y a un livre de golf appelé «Golf means business », vendu aux Etats-Uniset en France, qui parle des gens qui ont fait des choses importantes dans le monde du golf comme Clint Eastwood, Bill Gates ou Donald Trump. Et vous trouverez aussi dans ce magazine un petit français qui s’appelle Marc Assous. Rires.





Et qu’en est-il du Salon de l’internat et du Salon du Tennis ?
J’ai aussi créé le Salon de l’internat d’Excellence, une idée qui laissait quelques-uns perplexes mais c’était un projet qui me tenait à cœur. Mais pourquoi l’internat ? Parce que je voyais ça comme une bénédiction contrairement à certains parents et certains enfants qui y voient une punition. Il y a une réelle prise en main de l’enfant, il y a des activités et les enfants ne sont pas scotchés à leurs téléphones toute la journée. Ils ont plus de temps à consacrer à leurs études, ce qui fera d’eux, plus tard, de véritables élites. Et c’est cette façon de voir l’internat que je voulais transmettre aux gens. Je voulais que les enfants soient contents d’y aller et que les parents ne se culpabilisent pas d’y envoyer leurs enfants.
Là encore, j’ai dû soutenir mon idée contre vents et marées mais j’ai eu des personnes intelligentes en face de moi. Les critiques ont donc été très constructives, ce que j’ai aimé particulièrement dans l’organisation de ce salon. D’ailleurs Marc Laufer, président du Salon de l’Etudiant à cette époque, avait salué cette initiative. Même après une bonne trentaine d’années dans le domaine, ils n’avaient pas eu cette idée qui, finalement, s’avérait être extraordinaire. D’ailleurs, Studyrama a racheté le salon juste avant cette histoire de Covid-19.
Il y a eu aussi le Salon du tennis qui a fait un gros carton. On a fait vraiment fort côté médiatique parce que j’étais allé demander à Nadal de faire la promo du Salon. Et une simple phrase : « Viens jouer avec ma raquette », il a assuré le succès de l’événement. C’était extraordinaire.
Marc Assous et la musique, vous nous en parlez un peu ?
En effet, j’ai une autre passion aussi : la musique. J’adore tout ce qui tourne autour de la production musicale. J’ai d’ailleurs produit, avec Gérard Presgurvic, une comédie musicale intitulée “Roméo et Juliette l’export”. Je me suis occupé du décor, de la mise en scène, des lumières etc.
D’où vous est venue l’idée de créer un salon du CBD ? Pourquoi le CBD ? Quel est l’objectif de ce salon ? C’est une première en France.
J’ai pensé à ce salon du CBD environ six mois avant le début du confinement. J’avais vu venir la crise et je savais que je ne pourrais pas m’y mettre tout de suite. Je ne voulais pas me lancer plus tôt parce que je savais que les restrictions sanitaires allaient poser problème aux exposants comme aux visiteurs. Je me suis donc dit que j’allais attendre que le Covid passe, ce qui est le cas aujourd’hui.
Pourquoi le CBD ? Parce que je trouve que c’est un luxe, c’est LE produit de demain. Je trouve que c’est un luxe de travailler dans ce domaine, ou de consommer du CBD. C’est un produit qui, quelle que soit la forme, est exceptionnel et qui est une alternative saine aux médicaments. D’ailleurs, moi j’en prends et ça calme mon anxiété et ça m’aide vraiment à mieux dormir. Et si quelqu’un d’aussi pragmatique et d’aussi cartésien peut trouver dans le CBD une solution à ses problèmes, d’autres le feront sûrement. Rires.
Je pense dur comme fer que le salon du CBD deviendra un incontournable en France. C’est pour ça que je voulais donner tout de suite le ton en organisant quelque chose d’exceptionnel et de prestigieux, accorder aux exposants tout le luxe qu’ils méritent.
J’ai donc choisi les trois métropoles (Marseille, Lyon et Paris) pour cette première édition. On commencera par la province avec Marseille pour finir en beauté à Paris. Et comme je l’ai dit, ce salon du CBD sera un salon de luxe. J’ai donc choisi des endroits de prestige pour cette occasion. Tout sera pensé luxe avec de la belle moquette, une déco à couper le souffle etc.
Vous avez déjà organisé des événements, on vous a fait des retours sur ces événements (visibilité, notoriété etc)?
Mon travail concerne avant tout les moyens et n’est pas vraiment axé résultat. Je m’explique. Mon rôle est de mettre en place tous les moyens techniques pour que les exposants puissent aller à la rencontre des visiteurs, et pas n’importe lesquels. Qu’est-ce que j’entends par-là ? L’idée c’est de n’attirer que les visiteurs qui pourront se convertir en acheteurs. C’est pour ça que l’entrée est payante: 10 euros pour ceux qui font une pré-réservation sur le site et 15 euros pour ceux qui achèteront leurs billets sur place.
Pourquoi ? Parce que qu’on ne veut pas avoir des promeneurs ou des personnes qui passent par le salon entre deux rendez-vous. On cible les personnes qui sont vraiment intéressées par le CBD. Pour ce salon, nous aurons deux catégories de particuliers-visiteurs : ceux qui connaissent déjà le cannabidiol et qui en consomment et qui vont venir faire leurs emplettes en profitant des offres « salon ». Et on aura aussi des visiteurs qui voudront découvrir le CBD et ses bienfaits et qui chercheront des réponses à leurs questions directement auprès de professionnels.
Et on aura également des visiteurs-professionnels qui viendront pour voir s’il y a de nouvelles opportunités à saisir. D’ailleurs, je tiens à préciser que ce sera un salon international et que nous avons déjà une trentaine d’exposants qui vient d’Allemagne, de Hollande, de la République tchèque, de la Croatie, d’Angleterre, d’Israël, d’Italie etc. Ce que nous voulons, c’est que ce salon soit pérenne. Et les exposants qui ont déjà validé leurs emplacements sont aussi du même avis.
A quoi peuvent s’attendre les visiteurs et les exposants pour ce Salon du CBD ?
On comptera parmi les exposants, l’Union des professionnels du CBD et le Syndicat du chanvre, pour vous dire que nous aurons les grandes institutions du CBD. Pour l’inauguration, on aura certainement une cérémonie avec la ministre.

Comme je l’ai dit, je voudrais vraiment que ce salon soit un beau salon et j’invite tous les exposants à faire des efforts sur les stands. Nous organiserons donc une élection du plus beau stand pour récompenser l’exposant qui aura mis le paquet sur la décoration de son stand. A la clé, la même superficie gratuite pour la prochaine édition.
On accueillera les journalistes dans un carré VIP où tous les matins il y aura de la viennoiserie et des boissons chaudes pour que ça soit chaleureux. Vers 11 heures, on aura des petits fours, du vin et du champagne. Tous les jours, il y aura des conférences données par des médecins, des addictologues et aussi des juristes parce que la législation du CBD reste encore floue en France. Ce sera une occasion de répondre aux questions que se posent pas mal de français.
Il y aura aussi une espace restauration dédié au CBD où les visiteurs pourront goûter à différents aliments au cannabidiol : sandwichs, boissons, pizzas, plats gastronomiques etc. Le but c’est de montrer que la cuisine et le CBD, ça peut très bien se marier et le faire découvrir aux gens.
Les exposants peuvent donc s’attendre à une couverture média à la taille d’un grand homme des médias comme vous ?
Oui, catégoriquement oui. Grâce aux nombreuses années que j’ai passées dans le monde des médias, j’ai développé pas mal de relations. J’ai donc des amis qui m’ont promis des interviews pour ce salon du CBD. On a consacré un très gros budget (entre 300.000 et 400.000 euros) à la mise en place d’un plan média de taille à travers les télés et les radios notamment BFM. On va travailler avec différents supports médiatiques comme Le Monde, Le Figaro, La Santé, Biba, on achètera de la publicité un peu partout.
Auriez-vous un petit message à faire passer en tant qu’organisateur du salon du CBD mais aussi en tant que self-made man ?
Je veux vraiment faire quelque chose de festif, de prestigieux et les participants qui se sont inscrits jusqu’à aujourd’hui l’ont bien senti. Je sens qu’on va faire 25.000 visiteurs minimum sur Paris, au moins 15.000 sur Marseille et 10.000 sur Lyon. Sur Marseille, on attirera tout le public de la Rivera, de Cannes etc. A Lyon, on aura du monde venant de Grenoble, de la Suisse etc. Sur Paris, on élargira notre public jusqu’à l’international. J’ai d’ailleurs déjà été contacté par des médias internationaux pour faire la promotion de l’événement.
Mais je veux aussi faire passer un autre message, très important pour moi. Depuis Génération SIDA, on me dit toujours que je suis fou, on m’a beaucoup critiqué et ça ne m’a jamais posé problème. Moi, ce que je veux, c’est de vraiment créer quelque chose d’intéressant, de faire quelque chose qui me plait. Mais au final, les succès de chacun de ces évènements ont parlé pour moi. Mais je le dis fièrement, travailler avec le cœur, c’est plus important et ça paie toujours malgré les coups qu’on peut se prendre. Quand j’ai l’intime conviction que ça va marcher, c’est que ça va marcher parce que j’y mets tout mon cœur. Travaillons avec nos émotions, ça ne pourra que rendre le monde meilleur. Aujourd’hui, je mets mes 20 ans d’expérience au service du salon du CBD et je mettrai tout en œuvre pour que ça soit une réussite.
« Pour ce salon, j’aimerais donner une chance à tous les acteurs du CBD, notamment les petites entreprises, de se faire connaître. C’est pour ça que les tarifs ont été pensés de façon à ce que tout le monde puisse être présent. Ensemble, on fera de ce salon la fête du CBD. Je veux qu’à la fin, on soit tous fier de nous, fier d’avoir contribué à sa réussite. «
Merci à Marc Assous de nous avoir accordé cette interview où nous avons pu découvrir un homme passionné et fort d’une grande expérience dans l’organisation, mais aussi un homme qui fait passer l’humain avant tout. Tout cela au service du Salon international du CBD.